Sauvés par le petit élevage dit «  conservatoire » : La merveilleuse histoire de l ' Ara de Spix..
France
S'identifier
Changer de territoire
 Menu
InfosAnimaux-de-FermeAquariophilieChiensChatsEquidésOiseauxTerrariophilieAnnonces
| ProNaturA blog | Perroquets | Ara de Spix  Vu 108630 fois
Article N°26363

Sauvés par le petit élevage dit «  conservatoire » : La merveilleuse histoire de l ' Ara de Spix..

Face aux " antispécistes ", qui estiment que l 'animal est au même niveau que l'homme et qu on doit respecter un moustique qui pique pour nourrir sa famille ou ne pas consommer de la chair d 'un animal, LMR défend des relations séculaires entre  l'homme et l'animal. Parmi ces relations de compagnonage et de respect mutuel, il y a celle de la défense des animaux dont l 'activité humaine a détruit l'habitat sans forcément le vouloir. 
Le plus bel exemple de la manière dont l'homme peut protéger l'animal et remplir ses devoirs envers lui est certainement celui de l 'Ara de Spix. Vous connaissez le Rio du dessin animé ? Et bien Rio est un ara  de Spix.
L'Ara de Spix est hélas éteint depuis plus de vingt ans dans la nature. Et pourtant...
 


Peut être une image de perroquet

C 'était sans compter sur  l'Association pour la conservation des perroquets menacés (ACTP) à Berlin en Allemagne.
Partis de seulement une dizaine d’individus, ces passionnés ont recherché les quelques rares individus encore en vie en captivité, pour varier le sang. 
Ils ont fait couver, surveillé anxieusement l 'éclosion, la croissance de ces petits uniques. 

Peut être une image de 1 personne
(Photo : le nourrissage, opération trés délicate )

Et ce sont, désormais, en 2021, plusieurs centaines d' Ara de Spix qui peuvent se reproduire  grâce aux efforts du centre et de tous leurs partenaires.

L ' élevage conservatoire, c 'est cela. Pas une torture qui maintient en captivité des animaux libres.  C 'est, lorsque la sauvegarde in situ n’est plus possible,  de permettre aux individus captifs de constituer une population viable qui permettra un retour à la nature.

Dans ce cadre,  l’association française EPPSA (Étude pour la Préservation des Perroquets Sud-Américains), a eu la chance d’aller visiter ce centre. 
Ils ont constaté le travail incroyable fourni sur trois axes par toute une équipe de  chercheurs, ethologues, vétérinaires, éleveurs, centres, zoo pour : 
1/ Protéger un habitat : des braconniers, des prédateurs introduits par l’homme (rats, chats, chiens...), de la déforestation etc
2/ Étudier l’espèce sur place : ses habitudes alimentaires, de nidification, son aire de répartition, son impact
3/ Réaliser de la reproduction en captivité pour augmenter les effectifs de l’espèce.

Et observé ce magnifique petit perroquet bleu...


Peut être une image de oiseau et plein air

Avant que de nombreux sujets ne s 'envolent ..

Car le 3 mars 2021, 52  Cyanopsitta spixii ont atterri à Petrolina après un très long voyage en jet privé spécialement affrété pour eux. Pour préparer leur introduction dans le milieu naturel
Les autorités brésiliennes ont créé deux immenses réserves dans la Caatinga au nord-est du Brésil, où les perroquets seront relâchés. Ils y seront progressivement réacclimatés à la vie sauvage, notamment en les mettant en contact avec des aras de Illiger, qui leur serviront de tuteurs pour apprendre les réflexes de vie dans la nature.

Et,  le 14 juin 2022, après plus de 20 ans de disparition dans la nature, les premiers ara de Spix élevés grâce aux efforts de tous les acteurs du milieu vont être relâchés.

La disparition des espèces n’est pas une fatalité. Et nous pouvons agir pour contribuer à notre niveau. Financièrement ou par bénévolat pour soutenir les actions des associations locales,  en soutenant les zoos qui participent aux programmes de conservation, et en permettant aux éleveurs de continuer leurs actions afin d’éviter la disparition des souches captives. 

 Un membre de l ' EPPSA commente "Il faut augmenter les chances d’investissements humain autour de l’espèce et d’éviter qu’elle tombe dans l’oubli et disparaisse dans l’indifférence la plus totale. On le voit très bien : hormis pour quelques rares éleveurs privés, les espèces « moins jolies », moins emblématiques sont totalement délaissés et ne mobilisent aucunes ressources. Elles disparaissent , en ne laissant que des vestiges. C’est une véritable catastrophe et la perte de véritables héritages biologiques."

Pro NaturA veillera à ne pas laisser interdire les zoos et à aider dans leur travail tous les représentants passionnés de ce petit élevage conservatoire, qui par ce type de travail patient et bénévole, tentent de pallier les conséquence des destructions de l ' accroissement si rapide de l' espèce humaine. Et contribuent, comme reconnu par l 'ONU, à maintenir la biodiversité. Nous aideront tous les projets permettant de protéger et /ou de remettre dans leur milieu naturel les espèces sauvages menacées. 

Credit photo : Marion NICOLAS (EPPSA/Animal Therapie)

https://sarah-ausseil-2022.smartrezo.com